EXPULSER TOUJOURS PLUS VITE TOUJOURS PLUS FORT !

Décidément c’est un mauvais feuilleton qui continue ; alors que la semaine dernière une trentaine de personnes en provenance outre de Belgique, d’Irlande, de France et d’Allemagne ont été expulsé-es par un vol Frontex vers le Congo....ce dimanche un nouveau vol militaire était prévu pour l’expulsion de 4 Congolais, ceux qui n’avaient pas été expulsés la semaine passée ! Acharnement, vous avez dit acharnement ?

L’un-e d’entre les expulsé-es prévu-es avait été ressortie de l’avion en extrême urgence grâce à l’intervention tenace de son avocate. Voilà que samedi cette même personne toujours au 127bis avait été à nouveau placée en cachot en prévision de l’expulsion et que dimanche elle fut une nouvelle fois libérée du cachot en lui disant qu’elle ne serait pas expulsée ce jour ! Inutile de décrire l’état dévastateur qu’un tel traitement engendre !

Ceci illustre quelque peu la manière dont on traite les êtres humains qui ne sont pas de nos régions et à qui il est interdit de résider parmi nous.

Donc, confirmation de l’OE qu’il y aurait trois personnes en vol militaire en même temps que du fret de la coopération au développement et de rassurer qu’il y aurait même un médecin et une escorte ...

Pour exprimer leur protestation une vingtaine de personnes se sont rendues devant l’aéroport militaire de Melsbroek.

Et voilà qu’à 21 h ce dimanche on apprend que le 127bis a été rempli et qu’une 20aine de personnes seraient en ce moment embarquées !

Quelle opacité entoure les agissements des autorités, les communications pour le moins parcellaires ? qui sont les personnes ainsi enfermées dans une centre fermé vite, vite en vue d’expulsion et d’où viennent-elles ? Fallait-il rentabiliser les dépenses ?

L’office de la honte assure qu’il n’est pas au courant de problèmes qu’auraient connus les expulsé-es, mais s’est-il informé ? S’en soucie-t-il ?

Encore un chapitre dans cette histoire barbare qui s’écrit quotidiennement sous le regard indifférent de ceux qui ne veulent pas voir.


publié le 23 juin 2013