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CP 6 INCULPES POUR SOLIDARITE

gepost op 30/11/16 door Solid Trefwoorden  luttes sociales  répression / contrôle social  sans-papiers  solidarité 

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COMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles le 30 novembre 2016

Tribunal correctionnel de Bruxelles ce 1er décembre 2016
6 personnes ayant témoigné de leur solidarité face aux méthodes inhumaines d’expulsion seront mis au banc des accusés.

Communiqué de la Coalition Internationale des sans-papiers et du collectif de soutien aux 6 inculpé.e.s.

« Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. » (Stéphane Hessel)

Une nouvelle fois nos gouvernants décident de poursuivre la solidarité. Une nouvelle fois nos gouvernants inculpent des personnes qui ont témoigné de leur indignation face au traitement infligé à un passager de leur vol. Déjà en 2013, Monsieur Fosso fut expulsé de l’avion et interdit de vol pour avoir exprimé sa solidarité lors d’une expulsion. Sa plainte fut classée sans suite.

Ce 17 août 2016 une personne d’origine camerounaise était en train d’être expulsée de force depuis la Belgique. Cette personne se retrouve en fait entravée pieds et poings liés dans l’avion de ligne qui doit l’emmener vers le Cameroun. Un passager témoigne : « Le premier cri était celui du migrant étranglé suffoquant et bien étouffé et le second cri était celui des femmes, enfants et hommes qui contestaient ce traitement inhumain envers ce migrant. ».

Des passagers se lèvent alors et refusent de se taire face aux violences. Suite de quoi, la personne « à expulser » est débarquée. Avant le départ de l’avion, plusieurs policiers montent alors à bord. Arbitrairement, 6 passagers se voient désignés par les forces de l’ordre et sont rapidement débarqués, emmenés au commissariat et privés de liberté durant 24 heures.

Ces personnes sont actuellement accusées de rébellion et entrave méchante à la circulation aérienne.

Plus récemment encore, une personne fut également débarquée de l’avion alors qu’elle aussi protestait à la vue du traitement infligé à une personne en cours d’expulsion.

Nous craignons que ces méthodes musclées à l’encontre des « indignés » si chers à Hessel, se banalisent.

Comme Theo Francken, Secrétaire d’état à l’asile et la Migration l’a indiqué, l’Office des Étrangers s’est porté partie civile à sept reprises contre des citoyens belges. Effet collatéral, certaines compagnies n’hésitent d’ailleurs plus à blacklister des passagers.

En agissant ainsi les gouvernants traitent les personnes solidaires comme des criminels. Il est important pour eux de museler toute contestation face à leurs méthodes brutales et inhumaines. Nous en sommes arrivés à devoir regarder, entendre et … nous taire ! La répression des formes de contestation est devenue la seule politique des autorités par rapport à la question des sans-papiers. Ainsi on ne compte plus les arrestations, ciblage des leaders sans-papiers, évacuation des occupations, accueil des demandeurs d’asile lamentable, expulsions collectives, le tout accompagné d’un discours agressif et raciste.

Malheureusement, la situation est semblable dans de nombreux pays européens.

Un rassemblement solidaire à l’appel de la CIPSM, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAX et le Collectif belge des sans-papiers est organisé ce 1er décembre à 8h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles. Les inculpés et une délégation internationale sera présente.

Contact: +32 488 15 02 16

NL

PERSBERICHT
Brussel 30 november 2016

Correctionele rechtbank van Brussel, 1 december 2016
Zes personen op de beklaagdenbank omdat ze hun solidariteit betuigden met het slachtoffer van een brutale gedwongen uitwijzing.

« Ik wens u allen, gezamenlijk en individueel, toe dat u een eigen motief hebt om verontwaardigd te zijn. Dat is een kostbaar iets. Als u verontwaardigd bent over iets, zoals ik verontwaardigd was over het nazisme, dan wordt u strijdvaardig, sterk en geëngageerd. » (Stéphane Hessel)

Eens te meer beslissen onze regeerders om de solidariteit te vervolgen. Eens te meer beschuldigen ze mensen die verontwaardigd waren over de behandeling die een medepassagier te beurt viel. Reeds in 2013 werd de heer Fosso uit het vliegtuig gezet en werd hem zijn vlucht ontzegd omdat hij zich solidair had betoond bij een uitwijzing. Zijn klacht werd zonder gevolg geklasseerd.

Op 17 augustus 2016 werd een Kameroener met geweld verdreven uit België. Hij werd met handen en voeten geboeid op het lijnvliegtuig gezet om hem naar Kameroen te deporteren. Een passagier getuigt: « De eerste kreet was die van de uitgewezene die naar adem happend aan het stikken was; de tweede kreet was die van de vrouwen, kinderen en mannen die protesteerden tegen de onmenselijke behandeling van de man. »

Enkele passagiers staan op en protesteren tegen het geweld, met als gevolg dat de uitgewezene van boord wordt gehaald. Daarna komt de politie terug in het vliegtuig. Ze wijst willekeurig zes personen aan; deze moeten uitstappen, worden meegenomen naar het commissariaat en voor 24 uur van hun vrijheid beroofd.

Ze worden nu beschuldigd van weerspannigheid en kwaadwillige belemmering van het luchtverkeer.

Recent nog werd iemand anders van het vliegtuig gehaald die protesteerde tegen de behandeling van een uitgewezene.

Wij vrezen dat het gespierd optreden tegen « verontwaardigden », mensen dus die gevolg geven aan de oproep van Hessel, dagelijkse kost wordt.

Theo Francken, staatssecretaris voor asiel en migratie, zei zelf dat Vreemdelingenzaken zich zeven maal burgerlijke partij stelde tegen Belgische burgers. Ten gevolge daarvan aarzelen sommige luchtvaartmaatschappijen niet meer om passagiers op de zwarte lijst te zetten.

Op deze manier behandelen regeerders solidaire mensen als criminelen. Wat voor hen van belang is, is het muilkorven van het protest tegen hun brutale onmenselijke methodes. Wat ze willen is dat we zien, horen en… zwijgen! Repressie van de contestatie is nog het enige antwoord van de autoriteiten op het probleem van de mensen zonder papieren. Getuige daarvan de arrestaties, het viseren van de leiders van de mensen zonder papieren, het uiteendrijven van bezettingen, het lamentabel onthaal van asielzoekers, de collectieve uitdrijvingen, en het agressief en racistisch discours waarmee dit alles gepaard gaat.

Helaas is het in andere Europese landen niet veel beter.

Op 1 december is er te 8:30 uur aan het Brussels Justitiepaleis een solidariteitsbijeenkomst, samengeroepen door CIPSM (Internationale Coalitie van Migranten en Mensen zonder Papieren), de Ligue des droits de l’Homme, MRAX en het Belgisch Collectief van Mensen zonder Papieren. De beschuldigden en een internationale delegatie zullen aanwezig zijn.

Persbericht van de Internationale Coalitie van Migranten en Mensen zonder Papieren, en van het steuncomité voor de zes beschuldigden.
Contact: +32 488 15 02 16


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Commentaren
  • 1 december 2016 18:12, door Solid

    Donc voilà ce matin (1/12/16) une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant le palais de "sois-disant Justice". Quelques représentants d’organisations diverses telles que la LDH, AI, la CRER, Bruxelles Laïques ainsi que beaucoup d’autres personnes soutiens comportant une importante délégation venue de Berlin, une autre de Lille... tous là pour dénoncer la criminalisation du comportement humain et solidaire. Aussi pour dénoncer les méthodes inhumaines d’expulsion en Belgique et ailleurs.

    Devant la salle d’audience (minuscule) des policiers qui relèvent le noms numéros de CI et confisquent les gsm...(bon, nous avons beau savoir que ce n’est pas la première fois, cela pose toujours les mêmes interrogations sur la publicité des débats), seuls trois quatre d’entre les soutiens ont été autorisés à entrer, manque de place. Les quatre inculpés présents se tiennent debout à l’arrière ne sachant pas trop ce qui les attendait. La chambre en néerlandais, ils n’y comprenaient pas grand chose.

    Avant eux une autre « affaire », devinez quoi ! une dame qui se retrouve accusée de rébellion pour être intervenue lors d’une expulsion. « Madame la Juge, je n’ai fait qu’expliquer aux policiers ce que disait la dame expulsée parce qu’ils ne comprenaient pas sa langue » « je leur ai dit qu’elle avait mal, qu’elle était enceinte, je leur ai demandé de dénouer ses liens » « c’est tout ce que j’ai fait ».

    La juge inquisitrice « et vous étiez debout alors que les policiers vous disent de vous asseoir ? et vous êtes vous assise ? etc. etc... » elle pinaille sur des détails clairement pour trouver de quoi accuser cette dame de rébellion !! elle va même jusqu’à lui intimer « la prochaine fois vous vous asseyez et ne vous occupez pas de ce qui ne vous regarde pas » ou encore « c’est courant que les personnes qui doivent être expulsées exagèrent …. » . Bref , c’était absolument scandaleux d’entendre une « juge » se permettre de prendre position ainsi et ouvertement dévoiler ses convictions. Se permettre de dire à quelqu’un « accusée » la manière dont elle doit se comporter en ne réagissant pas à la souffrance d’autrui ! L’avocat, même combat, en sortant il explique à la dame qu’elle doit rester assise dans un avion.

    Après cette affaire, au tour des 6 inculpé-es du 17 août 2016. Bien qu’aucun d’entre eux n’habite en Belgique, quatre étaient présents médusés de voir ce cirque. Précision d’adresses… les avocats cependant ayant constaté que la partie adverse venait de déposer des éléments importants dont elles n’avaient pas connaissance, et n’avaient donc pas été en mesure de préparer une réponse à ces éléments et en sont visiblement offusquées, par ailleurs tous les inculpé-es s’étant déclaré-es souhaitant s’exprimer en français, elle demandent le report de l’audience et le changement de régime linguistique de manière à ce les inculpé-es puissent suivre correctement leur procès.

    Valses-hésitations de la partie adverse plus tard la juge indique que le 22 décembre prochain elle donnerait la décision de report (ou pas).

    Ahurissant spectacle, une nouvelle fois, avec des magistrats qui se permettent de dépasser allègrement leur rôle en émettant des propos loin d’être neutres, au contraire tout à fait subjectifs et se dévoiler. Ben oui, c’est évident, mesdames, messieurs, si vous voyez quelqu’un souffrir , fermez votre bec obéissez, asseyez vous, surtout ne venez pas en assistance à un être humain souffrant.

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