Deux bâtiments ont été ouverts ces derniers jours et sont actuellement
occupés à Calais :
un immeuble rue d’Ajaccio et une maison rue Frédéric Sauvage.
Veuillez trouver ci-dessous le communiqué le plus récent, daté
d’aujourd’hui, écrit par les habitant.e.s du bâtiment rue d’Ajaccio,
qui est assiégé depuis 13h par les forces de l’ordre.
Ces derniers ontindiqué qu’aucun vivre ni personne ne pourrait rentrer dans le bâtiment,
et qu’ils resteraient là jusqu’à ce que tous les occupants sortent.
Concernant la maison rue Frédéric Sauvage,
la situation est plus stabilisée, une enquête de voisinage a été lancée.
En pièce jointe vous trouverez également les communiqués d’ouverture et de soutien.
Venez
soutenir les habitant.e.s
sur place si vous le pouvez !
"Communiqué – Nous ne nous laisserons pas faire !
Depuis le vendredi 4 Février, nous occupons un bâtiment Rue d’Ajaccio,
inhabité depuis 1 an. Cette occupation est intervenue dans le cadre de
la commémoraction, une journée de mobilisation internationale à
l’initiative des familles et des proches des personnes décédées aux
frontières pour dénoncer les politiques migratoires meurtrières du
Royaume-Uni, de la France et de l’UE.
A Calais, environ 1500 personnes (sur)vivent dans la rue dans des
conditions de vie inacceptables. Les personnes exilées occupent des
terrains vagues et n’ont pas accès aux services de première nécessité :
logement, assainissement, eau, nourriture et soins médicaux. L’État
impose des conditions d’extrême précarité et d’invisibilisation par des
expulsions illégales toutes les 48 heures, des vols d’effets personnels
par la police, des démantelements illégaux sans possibilité de se
défendre devant un juge, des violences policières récurrentes. Les
gouvernements français et britanniques, Natacha Bouchard et tous leurs
amis, ont délibérément transformé une question politique en crise
humanitaire, maintenant les personnes qui veulent passer la frontière
dans une situation de survie.
Mais les exilé.e.s ne sont pas les seul.e.s, à connaître la précarité et
l’absence d’accès au logement dans le Calaisis. L’ensemble de la cité
auquel le bâtiment appartient est destiné à être expulsé puis détruit.
Tandis que certain.e.s dont celles.ceux du bâtiment que nous avons
occupé en ont déjà été expulsés, d’autres s’opposent encore à leur
expulsion en l’absence d’une quelconque proposition de la part de la
mairie. C’est dans ce contexte que, lorsque lundi 7, les premier.e.s
policier.e.s sont venus, de nombreux.euses voisin.e.s sont venu.e.s
manifester leur soutien à l’occupation. Nous avons ainsi pu exprimer
notre refus du discours de la guerre entre pauvres. Ne nous laissons pas
diviser : Français.e.s ou étranger.e.s, avec ou sans papiers, un toit est
un droit. Par ailleurs, la police a refusé, a plusieurs reprises, de
voir les preuves d’occupation. Depuis 14h aujourd’hui, un dispositif
policier disproportionné a encerclé le bâtiment. Les forces de l’ordre
ne laissent entrer personne, ni eau, ni nourriture, ni matériel. Comme
revendication première, nous exigeons l’arrêt des expulsions de
campements toutes les 48h. Plus généralement, nous exigeons la fin du
harcèlement des personnes bloquées à la frontière par la police. Nous
exigeons la régularisation de tous les squats de la ville. Enfin, nous
exigeons la réquisition immédiate de tous les bâtiments vides à Calais
et que des solutions concertées et durables soient proposées à tout.e.s
les habitant.e.s, quel que soit leur statut administratif ou de
vulnérabilité.
Tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, nous ne quitterons
pas ces lieux. Nous refusons de nous laisser intimider par cette
pression policière et rappelons que le délai de flagrance est dépassé,
et qu’il ne peut y avoir d’expulsion sans décision de justice
exécutoire. Nous ne nous laisserons pas faire !
Nous demandons à toute personne solidaire des personnes à la rue et des
personnes bloquées à la frontière, à toute personne qui croit au droit
au logement à venir nous aider à défendre les bâtiments que nous
occupons !
Les habitant.e.s"
contact :calaislogementpourtoustes@riseup.net
@calaislogementpourtoustes
article Bonus disant que Darmanain est favorable à une expulsion si la loi ne l’en avait pas empêché :
https://www.lavoixdunord.fr/1138248/article/2022-02-08/un-immeuble-de-calais-squatte-par-des-militants-en-soutien-aux-migrants?&pwback2