Dans une interview accordée à Guyaweb, site guyanais d’informations locales, la CIMADE Guyane revient sur le Manifeste des Immigrés en Guyane française (disponible sur Indymedia Bxl) publié, il y a pourtant plus d’un mois, tout en rappelant que "la France est en contradiction avec les droits de l’Homme".
Pointée du doigt de façon indirecte ?
Dans le manifeste qui "dénonçait" la situation d’immigrés en Guyane française, et certainement très soucieuse de son image, la CIMADE Guyane veut désormais jouer la carte de la transparence en invitant qui le souhaite à visiter ses locaux guyanais.
Une transparence qui passe aussi par la diffusion soudaine (en guise de défense ?) de son rapport d’activité pour 2012 et par une déclaration dans cette interview, qui précise qu’en "Guyane, comme dans tous les départements français, nous partageons des valeurs communes, le respect des droits de l’Homme, l’État de droit, etc. A la Cimade, comme au sein des autres structures partenaires, nous subissons en étant auprès des migrants, le fait que la France est en contradiction avec ces valeurs. Des pratiques discriminatoires spécifiques, des conditions d’accueils indignes qui tendent à maintenir les migrants dans le non droit, à les rendre presque invisibles au sein de notre société."
Serait-ce un début de réponse pour le collectif de migrants qui appelait les médias nationaux et internationaux à enquêter, en caméra cachée de préférence, sur les pratiques vécues dans l’accueil des étrangers en Guyane française ? Un mois après la publication de leur manifeste, nombreuses sont leurs questions qui ne sont toujours pas heurtées à des réponses concrètes.
Un mois après la publication de leur manifeste, nombreuses sont leurs questions qui ne sont toujours pas heurtées à des réponses concrètes. Leurs déclarations feraient-elles la lumière sur des situations dérangeantes ? À voir les réactions des parties, la question mérite d’être posée.