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Les pièges de l’identitarisme et du relativisme

posté le 20/06/18 par https://www.non-fides.fr/?Quelques-considerations-sur-la-recente-mode-racialiste-et-la-Marche-de-la Mots-clés  antifa 

Les pièges de l’identitarisme et du relativisme

Dans un article du 28 octobre 2008 de la revue L’Indigène de la République [13] a propos de la création du Parti, Sadri Khiari écrit : « Le PIR devra donc être à la fois un parti d’individus et un parti de communautés. Il s’organisera de façon à pouvoir traduire à la fois l’unité de conditions, d’intérêts et d’aspirations de l’ensemble des indigènes, et la diversité des parcours historiques, des modes d’insertion dans la société française, des cultures et des croyances, des différentes communautés indigènes. Un Noir, un Antillais, un Arabe, un musulman, sont tous traités comme des indigènes mais ils ont aussi des histoires propres, des spiritualités particulières, des exigences spécifiques, qui devront s’exprimer également dans la politique du PIR. En tant que parti décolonial, le PIR se devra, par exemple, d’être un espace qui permette à sa composante musulmane d’affirmer son islamité, de penser et d’exprimer sa politique à travers l’islam, comme à sa composante noire d’exprimer sa condition historique propre. » Un « parti des communautés », donc, qui veut, entre autre, tenter une récupération de l’identitarisme religieux. Ou bien s’agirait-il d’une voie ouverte (de façon assez détournée et « masquée ») à l’islam politique ? Un élément qui va dans ce sens pourrait être le rôle discret de Tariq Ramadan, en tant que référence intellectuelle du P.I.R. : qu’on pense au discours d’introduction d’Houria Bouteldja lors des 10 ans du P.I.R., où elle lui rend hommage en l’insérant parmi les exemple des « résistances des races sociales » [14].

Et toujours la rhétorique tribale des « frères et sœurs » si typique du P.I.R. ainsi que de plein d’autres racialistes ou philo-religieux. Une fraternité qui a des bases communautaires et cache toute différence de classe et toute domination interne à la dite communauté, pour focaliser l’attention seulement sur les formes de domination qui lui sont externes. Ce discours a donc des bases communautaires, soit « culturalistes » [15], soit religieuses, soit nationales, soit raciales – le plus souvent il s’agit d’un mélange de plusieurs de ces critères. N’oublions pas qu’il s’agit de critères dont l’individu est un porteur passif, qui l’enferment dans la conservation de l’existant et qui s’opposent à toute tentative d’émancipation.
On a pu voir une vidéo de la marche dans laquelle Sandra, du Collectif Afroféministe Mwasi [16], affirmait sans sourciller que le communautarisme lui « va très bien », et revendiquait un « communautarisme non-blanc », vu que, selon elle, « il y a un communautarisme blanc » [17]. Rien de nouveau dans cette galaxie là. Le terme de « communauté » est fréquemment utilisé par le P.I.R., et l’existence d’un communautarisme noir/arabe/musulman, lorsqu’elle est reconnue, est présentée comme une simple réaction au « communautarisme blanc dominant » [18]. Le communautarisme que les racialistes portent serait donc justifié à leurs yeux par un besoin de défense.
Le P.I.R. se veut un parti « décolonial » où l’on se pose la question d’une éventuelle place pour les « blancs ». Déjà en décembre 2007 Khiari proposait « […] la construction de notre propre organisation politique, à nous indigènes, Noirs, Arabes et musulmans, en réfléchissant sérieusement à quelle place donner éventuellement aux Blancs pour qu’ils n’y soient pas, d’une manière directe ou indirecte, hégémoniques. » [19] Mais le 8 mai 2015, pour les dix ans du P.I.R., Bouteldja va plus loin. « Dans les races sociales, il y a le pire et le meilleur. […] Ce sont les impasses du système racial qui poussent les victimes à offrir des fleurs, à faire des listes d’invention ou qui crée [sic] des Mohamed Merah, des Coulibaly et des Kouachi ». Comme quoi, les responsables des massacres (motivés par l’islam radical, faut-il encore le rappeler ?) seraient leurs victimes, en tant que propriété du « système racial ». Puis, à l’aide d’une citation de James Baldwin, Bouteldja fait planer l’évocation d’une vengeance inévitable contre « l’intransigeance et l’ignorance du monde blanc » [20]. Ce qui est implicite là-dedans est un appel à la guerre civile suivant des lignes « raciales » et communautaires, une « proposition » qui trouvera l’adhésion enthousiaste de cette partie de l’extrême droite qui vise à un « choc de civilisations » (comme les néo-conservateurs américains, étroitement liés à l’intégrisme protestant) .

Le P.I.R. et ses comparses racialistes affectent une certaine virulence à l’égard de la gauche institutionnelle, du moins envers le PS (en fait ils ne dédaignent pas le soutien, électoralement intéressé, du Front de Gauche et celui, sans faille, du NPA) et ses appareils antiracistes, comme SOS Racisme. Cela pourrait tromper quelques naïfs. Il ne s’agit pourtant pas, pour eux, d’opposer une démarche révolutionnaire au réformisme gestionnaire du PS (ou d’opposer une vision antipolitique au clivage traditionnel droite/gauche).
Le P.I.R. critique âprement ce qu’ils appellent la « gauche blanche », pourtant ses membres sont presque tous issus des partis de gauche et de l’extrême gauche (PCF, NPA) ou du milieu des associations ancrées elle aussi à gauche. Quand ils attaquent cette « gauche blanche » ce n’est pas pour la remplacer avec une gauche « non-blanche » ou « décoloniale », mais avec des formes communautaires d’agrégation politique, dans lesquelles la question fondamentale serait celle de la frontière entre l’intérieur et l’extérieur de la communauté, entre inclus et exclus. En cela les thèses du P.I.R. sont le miroir d’une certaine extrême-droite « identitaire » (Front National, Bloc Identitaire, Zemmour, De Villiers, etc.). Cela va jusqu’à justifier une forme de racisme « de retour », que Khiari voit comme une forme de « résistance ». Mais que penser d’un tel « antiracisme » ? « On ne peut évidemment identifier dans une même catégorie la haine raciale du dominant à l’encontre du dominé et la haine raciale du dominé à l’encontre du dominant. Toutes deux sont produites par le même système raciste mais l’une en est un agent raciste tandis que l’autre constitue une réaction voire une forme de résistance au système raciste. L’une est armée, l’autre est désarmée. » [21] Sur le caractère « désarmé » de cette forme de haine, qu’on me permette, en cette deuxième partie du mois de novembre 2015, de douter. Quant au fait que la « haine raciale du dominé à l’encontre du dominant » soit une simple réaction à celle subie, on est là devant un raccourci conceptuel qui d’un côté voudrait justifier certaines formes de racisme, de l’autre évacue toutes les autres raisons du conflit social (politiques, économiques).

Le P.I.R. prétend se situer en dehors du clivage politique traditionnel droite/gauche, qu’ils appellent « champ politique blanc ». C’est le principal théoricien du P.I.R., Sadri Khiari, qui écrit : « Le champ politique blanc, comme espace réservé aux blancs, ne se constitue pas par la seule exclusion explicite des non-Blancs. D’autres logiques, plus complexes, fonctionnent indépendamment même de la volonté des ‘acteurs’, à travers de multiples modalités de contrôle, de fixations de limites et de refoulement à la marge des non-Blancs. Le champ politique blanc n’est plus cerné de murailles légales qui le protègent de l’intrusion du non-Blanc. Il inclut, en son propre sein, une infinité de frontières invisibles que seule une petite minorité d’ ‘élus’, soigneusement sélectionnés par quelque divinité blanche, traverse. Le champ politique blanc est un labyrinthe où le non-Blanc se perd. Le champ politique blanc bannit le non-Blanc en lui suggérant qu’il n’a vraiment rien à y faire. Cette relégation hors du champ politique est subie, vécue et voulue tout à la fois. Elle est l’expression de l’extériorité où sont maintenus les non-Blancs, confinés à une situation d’exil intérieur permanent. » [22] Ce passage, qui se veut « profond », n’explique rien du tout. Quelles sont les « logiques plus complexes », quelles sont les « multiples modalités de contrôle, de fixations de limites et de refoulement à la marge » qui excluent les « non-Blanc » du « champ politique blanc » ? Et comment est défini ce « champ politique » ? Et, chose la plus grave, l’auteur cache sciemment les autres éléments qui entrent en jeu dans la sélection de l’élite politique (les ressources économiques, l’entourage familial et social, le parcours d’études, les liens avec les groupes politiques et bureaucratiques déjà existants), qui jouent un rôle bien plus important que le fait de pouvoir être catégorisé comme ayant telle ou telle couleur de peau ou « appartenir » à telle ou telle communauté.
Le président américain Obama est il au pouvoir parce que « blanc » ou parce que socialement favorisé ? Un ouvrier « blanc » de l’automobile à Detroit peut-il être l’oppresseur du président, à cause de leur « appartenance raciale » respective ? Ou bien nos racialistes devraient approfondir un eu plus leurs analyses ?

Cependant, ce que ces racialistes proposent comme alternative à la politique institutionnelle est tout simplement une politique communautaire, qui remplacerait le système des partis de droite et de gauche avec une forme de marché régi par la libre concurrence des identités communautaires, qui se partageraient des secteurs de pouvoir. Ce qui résulte en une parcellisation du pouvoir dans les mains des leaderships des différentes communautés. Une conception féodale du pouvoir, à des années lumière de distance d’une quelconque volonté révolutionnaire ou même basiquement émancipatrice.

La croyance dans la division de l’humanité en races, la nécessité de s’associer entre-soi pour lutter contre la forme spécifique de racisme qu’on subi (dans le meilleur des cas en s’alliant avec d’autres qui luttent aussi contre leur forme spécifique de racisme subi, toujours en donnant du grain à moudre à une démarche raciste) est une façon réactionnaire et extrêmement dangereuse de traiter le problème du racisme.
Ce discours racialiste, loin de remettre en question le racisme, s’attaque à des formes particulières du racisme, se focalisant sur « les racismes » au pluriel, et considère que le problème n’est pas le racisme en tant que tel, mais qu’il s’agit de la somme de tout un tas de « racismes » particuliers. En gros, les pourfendeurs du racialisme font le même discours que l’extrême droite, mais en renversant l’échelle des valeurs « raciales ». Parfois ils vont jusqu’à utiliser d’autres formes de racisme (l’antisémitisme [23], ou la propagation de la haine envers ceux qu’ils appellent « blancs »). La raison de cela est vite dite : nos racialistes sont tout aussi réactionnaires que les racistes de l’extrême droite « classique ».

Figer des identités individuelles, souvent mobiles, dans des catégories telles que les nations, les « races », les « cultures » est une méthode privilégiée du pouvoir (étatique, économique, religieux, moral).
Le racisme est un outil de séparation (et de hiérarchisation) des individus. Il part des différences physiques, nationales ou culturelles qui sont subrepticement considérées comme fondamentales, dans le sens où elles seraient foncièrement constitutives des individus. Ces différences sont en réalité fictives (dans le sens où elles s’entremêlent avec tant d’autres jusqu’à devenir minimales). Des différences fictives, donc, mais qui produisent des effets réels : le racisme. Cela a comme but de canaliser sous la forme de violences inter-ethniques (et de fidélités communautaires) les poussées subversives qui pourraient secouer la société. Se définir à partir de ces catégories du pouvoir revient à les légitimer. Ainsi, nous devons arrêter de nous penser, et de penser les autres, en termes de « races », de nationalités, d’appartenances « culturelles ». Arrêtons de participer à la production de ces effets en arrêtant de reproduire le concept malsain de « race ». Ce n’est rien de plus qu’une lubie sortie des esprits de quelques réactionnaires des siècles passés. Mais cette démarche est plus facile quand il s’agit du racisme subi : personne n’accepte d’être considéré comme inférieur en raison de son apparence physique ou de son « appartenance » culturelle. Pourtant, il est nécessaire aussi d’arrêter de produire le frère jumeau du racisme qu’est le racialisme, cette forme de racisme assumée et revendiquée en tant qu’identité.

Ce que les racialistes demandent n’est pas l’égalité qu’ils clament à tour de bras. Ou bien il s’agit d’une égalité non pas pour les individus réels, qui ne sont pas « noirs », « rroms » ou « musulmans », mais qui ont des histoires, des origines, des vécus, des situations et des désirs qui ne peuvent pas être enfermés dans de telles cases sans en être mutilés. Ce que les racialistes veulent est plus de pouvoir pour les différentes communautés, plus précisément pour les différents leaders communautaires. Le problème est simplement l’ajustement des poids relatifs des différents rackets communautaires au sein de la société. Rien à voir avec la liberté, ni même avec l’égalité.
L’égalité ne peut pas être la mise à niveau par le bas des différentes identités communautaires ou des différentes catégories (toujours trop étroites pour contenir nos réalités ainsi que nos rêves). Elle se trouve dans la reconnaissance de l’irréductibilité des individus à des schémas prédéfinis. L’égalité entre des individus peut exister seulement en tant que possibilité égale pour chacun d’être pleinement libre, d’être ce qu’il veut, pas de devoir s’uniformiser selon des normes, qu’elles soient majoritaires ou même minoritaires dans une société donnée. Peu importe le degré de « majorité » ou de « minorité » de la catégorie qu’on voudrait me coller : elle sera toujours une entrave à ma liberté.

On peut trouver quelques racines de cette mode théorique racialiste dans les concepts de « point de vue situé » (qui voudrait critiquer l’ « universalisme », jugé comme forcement « occidental » et donc « colonial »), de « convergence des luttes » partielles et plus généralement dans le relativisme au rabais que nous refourgue le postmodernisme. Fini les grandes narrations idéologiques (mais pas la société du capital et de l’État, n’est-ce pas ?), fini l’universalisme (sauf quand il se présente avec les attributs d’une religion, non ?), libre cours aux identités opprimées (qui n’oppriment pas à leur tour, n’est-ce pas ?) et leurs revendications « décoloniales » (dont l’État est bien content de négocier la satisfaction, payée au prix de la paix sociale et de l’obéissance via les leaders communautaires respectifs). On nous vend tout universalisme comme le produit moisi de l’Occident colonial, et on voudrait lui opposer un patchwork d’identités (la plupart du temps tout à fait artificielles) absolument inoffensives pour le pouvoir et désireuses de s’intégrer dans la société telle qu’elle est, avec juste quelques touches de « diversité » en plus. Ce relativisme est récupérable d’emblée, n’ayant aucune visée subversive : il est simplement la version « de gauche » (et « molle ») du libéralisme.
On abandonne donc le concept de racisme, pour faire attention aux racismes au pluriel, maintenant que chaque victime a le droit à son quart d’heure d’attention et au particularisme de son malheur. Mais ce-faisant, on se cantonne à des larmes victimistes, au lieu de porter des positions de subversion de cette société. La liste des racismes au pluriel se rallonge de jour en jour, de la negrophobie à la rromophobie (et l’insertion d’arnaques conceptuelles comme l’ « islamophobie »). Faut-il rappeler que bien avant l’invention de ces formules d’intellos, des personnes en chair et os ont subi le racisme tout court, et se sont battues pour l’égalité et non pour la reconnaissance d’un quelconque statut communautaire de victime ? Ce morcellement du problème porte à un morcellement des revendications. Chacun « lutte » contre l’oppression particulière qu’il subit, parfois en réussissant à « converger » avec d’autres, mais sans viser un point commun, la fin de tout racisme, par exemple.
Celles et ceux qui seraient, par des critères racialistes, « nos frères et sœurs » sont toujours bons, tout patrons ou imams qu’ils soient (et quant aux « sœurs » elles se doivent d’être soumises). Ceux qui sont extérieurs à la communauté sont de ce fait des adversaires ou des ennemis (même si ce sont des prolétaires, mais attention, c’est des « blancs », donc automatiquement des dominants !). Dans le meilleur des cas, celui d’une « convergence » des intérêts respectifs à deux ou plusieurs communautés, celles-ci deviennent alliées (temporaires, le temps que d’autres intérêts les opposent). Et les quelques rebelles qui refusent de se laisser embrigader, ceux et celles pour lesquels toute communauté est trop étroite, sont sommés de rentrer dans le rang ou de disparaître.
On nous avait déjà fait le coup avec le nationalisme des opprimés (Pays Basque, Palestine, Vietnam, etc.) opposé au nationalisme des oppresseurs (mais y en a t il vraiment un autre ?). Gommant ainsi les divisions sociales au sein des "nations" basques, palestiniennes ou vietnamiennes, un gommage bien pratique pour les bourgeoisies nationalistes basques, palestiniennes ou vietnamiennes, parmi tant d’autres exemples. Les concepts de « religion des opprimés », de « nation des opprimés » ou encore de « police/justice/État/pouvoir des opprimés » produisent tous les mêmes effets : l’évacuation des problématiques sociales au profit de problématiques idéologiques interclassistes. Il n’y a qu’à regarder sur quoi ont débouché toutes les luttes de libérations nationales (du sionisme à la question kurde) : à la création ou à la réappropriation d’outils de pouvoir et de domination d’opprimés (futurs ou anciens oppresseurs) contre des oppresseurs (futurs ou anciens opprimés).

Comme disait l’autre, je ne me bat pas que pour ma propre liberté – aussi pour la tienne. Je ne lutte pas à ta place, cependant : ce que je fais c’est pour moi, parce que la liberté des autres augmente la mienne. La notion de « racismes » et les « luttes » qui vont avec, n’amènent, dans le meilleur des cas, qu’ à élargir le supermarché des droits par des rayons « ethniques ». La tant à la mode « convergence des luttes » n’est rien de plus que la somme des récupérations possibles des petits lopins que chaque catégorie de victime cultive avec tant d’amour – et tant de myopie. Ainsi, plein de collectif naissent ces dernières années (et on a pu en voir nombreux le 31 octobre) pour demander vérité et justice pour un tel ou un tel, assassinés par la police. Une telle idéologie de la victimisation finit inexorablement par une demande de prise en charge par la seule instance « universaliste » qui reste : le pouvoir étatique (les religions ayant de nos jours un peu de mal a le concurrencer, en tout cas dans ce coin-ci du monde). C’est à un des appareils de l’État (la justice), qu’on demande de corriger les bavures d’un autre (la police)…Un peu naïf, non ?
Mais, sans oublier les cas particuliers de meurtres policiers, on n’a pas besoin de tels collectifs pour savoir que la police fait son sale travail et que la seule solution est d’en finir avec la police et ses patrons. On ne veut pas la justice pour un tel ou un tel, on ne veut pas l’égalité des droits, on veut la révolution, la fin du livre comptable des droits et des devoirs, des revendications de chapelles, célestes comme terrestres et des carrières de porte-paroles de la misère !


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