Après avoir voulu se faire le porte-parole et le défenseur des "musulmans" à travers le CCIF (en soutenant uniquement les intégristes et en dénigrant les progressistes), il souhaite à présent lancer une vaste "consultation des musulmans dans l’espoir de mieux les représenter et de "poser les fondations d’une relation constructive avec l’État"".
Il se présente, comme à chaque fois, en rassembleur et défenseur de la laï cité en usant encore et toujours de ce que j’appelle la rhétorique d’inversion : son intégrisme serait un modèle de laï cité, les clivages qu’il crée seraient rassembleurs, son sexisme et son communautarisme correspondraient aux valeurs républicaines, etc.
Bien inspiré par Tariq Ramadan, qui l’a officiellement adoubé, il est le Frère Musulman qui a fait de l’islamisme politique une profession (par son poste de directeur du CCIF). Il est un des plus farouches adversaires de la loi de 1905. Comme tout Frère Musulman, il n’hésite pas à l’instrumentaliser pour faire avancer son idéologie totalitaire (l’islamisme). Il fait la distinction entre les "françaises" et les "musulmanes". Le voile marquerait la "pudeur" et la différence avec notre société qui serait dépravée. Sa vision de la femme musulmane est d’une autre époque : "quand on est abimé, quand la journée de travail nous a épuisé ou il y a quelqu’un qui nous a vexé dans la rue ou autre, on rentre à la maison, on va avoir un câlin des enfants, il y a un repas chaud sur la table. Notre femme va nous dire quelques mots de consolation. (…) Elle fait l’essence de la famille musulmane. Elle mène l’éducation. C’est elle qui, quand tout le monde est fatigué, se lève le week-end pour préparer le petit-déjeuner et laver les enfants".
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- il s’est continuellement associé à des islamistes (Frères Musulmans et salafistes) antisémites, homophobes et prônant un sexisme et un patriarcat momifiés. Mais il ne s’est jamais associé aux musulman-e-s progressistes qu’il considère comme des traîtres (inversement, aucun-e musulman-e progressiste ne souhaiterait s’associer à lui). Il a tenu des propos particulièrement choquants lors des attentats de Toulouse et de janvier 2015 pour montrer son indifférence envers ces massacres et les victimes.