Quelques actions à Besançon, hors des rendez-vous syndicaux...
En début de semaine à Besançon, les automobilistes passant sur la rocade ont pu voir deux messages contre ce monde d’aliénation et d’exploitation. Un qui disait dans un sens « Grève générale » et l’autre dans le sens inverse « Tout le monde déteste le travail : grève, blocage, sabotage ! ». La veille de la manif du 16 novembre, une petite visite a été rendue à la permanence du député Eric Alauzet [cf ci-dessous]. Puis peu après la balade de santé syndicale, ça a été au tour d’une agence immobilière « Foncia » de se faire défoncer à coups de pavés. Pas de chance pour elle, ça ne faisait que quelques semaines qu’elle venait d’ouvrir.
« Ni loi ni travail, ni patron ni Macron, INSURRECTION »
Comme disaient les murs de la permanence « En Marche » de la députée Fannette Charvier, au petit matin du mardi 14 novembre.
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Lettre ouverte au député de la majorité Eric Alauzet
Il y a peu, tu étais encore député de ce parti déliquescent, EELV, mais tu as choisi de rejoindre la majorité présidentielle, certainement pour ton goût tant prononcé pour le pouvoir. On te comprend, toi qui est l’un des députés les plus assidus de l’hémicycle. Mais on se fout royalement de savoir combien de temps tu passes à l’assemblée chaque semaine. Députés travailleurs ou branleurs, peu importe. Nous détestons le pouvoir et ses représentants, quels qu’ils soient, comme nos ancêtres Sante Caserio ou Auguste Vaillant qui vous l’ont si bien montré durant ces belles années de la Belle Époque.
L’an dernier, t’avais fait campagne au plus près des habitants, leur laissant des petits mots sur tes tracts et sonnant à leurs portes, toi le politicien de proximité. Mais votre proximité, qu’elle vienne de la police ou des politiciens, nous donne la gerbe. En pleine campagne, le votard incrédule a certainement pensé que tes gestes ont été touchants, mais nous ne sommes pas dupes : ta véritable face se situe plus du côté de Big Browser que du gentil voisin sociable et plein de bienveillance. On sait que ton truc, c’est plus la surveillance que la bienveillance hein, toi le type de gôche qui a voté pour le renforcement du dispositif de caméras lors d’un conseil municipal au début de l’année 2017 quand tes anciens petits copains d’EELV l’ont refusé.
T’es un homme de ton temps, c’est certain, la gentrification de la mairie à coups de projets d’écoquartier, ça te fait kiffer, on n’en doute pas. Le tri sélectif, les initiatives du capitalisme vert, tout ça, c’est ta raison de siéger.
Mais maintenant tu es de mèche avec le gouvernement, tu applaudis à chaque loi qui nous appauvrit toujours un peu plus, nous bâtit une société de flicage généralisé, dans laquelle les patrouilles d’uniformes (sentinelle ou autres) quadrillent les rues, prêtes à intervenir et à abattre celui ou celle qui ne courbe pas l’échine, qui fait le moindre pas de travers, qui ne marche pas avec ta société de merde.
Il paraît que t’as encore des potes dans le « mouvement social ». Sans aucun doute, t’as du être au courant de « l’action » prévue par l’intersyndicale. T’avais de toute façon pas grand chose à craindre, c’était symbolique, ça relevait du folklore. Les médias étaient prévenus, c’était donc sans surprise que les flics attendaient de pieds fermes cette masse devant ta permanence rue de Belfort. T’as dû bien de fendre la gueule en voyant dans la presse ces imbéciles ériger un mur au milieu de la rue, e.lles.ux qui se sont toujours soumis.e.s aux ordres de la préfecture.
Mais nous, on n’aime pas les projecteurs, et on cherche l’efficacité, pas le spectacle. C’est pourquoi nous t’avons rendu visite au 59, rue de Belfort, afin de saboter les serrures de ta permanence avec de la colle, et en y laissant un petit message : « Eric a l’oseille. Shoot the deputees ».
On sait que tu ne veux pas que ça se sache, que tu fais jamais ta victime contrairement à d’autres. Mais bon, on veut donner de mauvaises intentions à nos potes de partout et ne compter que sur nous-mêmes pour agir. On ne sera jamais résigné.e.s et à genoux devant vous.
Des anarchistes, serrurier.e.s au chômage (et content.e.s de l’être)
PS : c’est dommage que tu n’ai pas gardé la permanence que t’avais pendant les élections législatives... Elle avait de si belles vitres ...